Quand on parle de travail en Australie pour les backpackers en PVT, on pense souvent aux fermes de mangues, aux stations de cattle, ou encore à la cueillette. Mais certains postes sortent de l’ordinaire. C’est le cas d’Hugo, 26 ans, qui a vécu une expérience unique en travaillant dans une ferme de crocodiles : le Malcolm Douglas Crocodile Park, situé à quelques kilomètres de Broome, en Australie-Occidentale.
Travailler dans une ferme de crocodiles en Australie
Une ferme pas comme les autres : le Malcolm Douglas Crocodile Park
Fondé par le célèbre aventurier et documentariste Malcolm Douglas, ce parc abrite plus de 2 500 crocodiles, certains mesurant plus de 5 mètres. Ouvert au public, le parc est aussi un centre d’élevage et de préservation des crocodiles marins, ces impressionnants reptiles qu’on retrouve dans le nord de l’Australie.
Situé dans un environnement tropical, à 15 minutes du centre de Broome, ce parc est une attraction touristique majeure, mais aussi un lieu de travail atypique pour ceux qui aiment les animaux… et l’adrénaline.
Le job d’Hugo : entre soins, nettoyage et crocodiles affamés
Hugo a été recruté pour un poste polyvalent en tant que fermier / assistant animalier au sein du parc. Il nous raconte :
« Je m’occupais du nettoyage des enclos, de la préparation des repas pour les crocos, de la surveillance des animaux, et parfois j’assistais lors des démonstrations publiques. C’est intense, mais fascinant. Voir un crocodile de 5 mètres bondir hors de l’eau pour attraper un morceau de viande… c’est une expérience que tu n’oublies pas. »
Ses journées commençaient tôt, avec les premiers soins aux animaux, l’entretien des bassins, et la gestion de la logistique. Une partie importante du travail consistait à nourrir les crocodiles avec du poulet, du poisson ou de la viande rouge — des moments qui demandaient vigilance et coordination avec les autres employés.
Impact sur la conservation et l’environnement
Travailler dans les fermes de crocodiles en Australie vous rend un acteur clé de la protection de ces animaux. Les fermes aident à protéger les crocodiles en réduisant la pression sur les populations sauvages. Cela est crucial dans les régions où les crocodiles sont présents.
Votre travail contribue à des recherches scientifiques importantes. Vous étudiez le comportement des crocodiles et améliorez les méthodes d’élevage. Vous surveillez aussi les populations dans leur habitat naturel. Ces actions sont essentielles pour protéger ces prédateurs.
La conservation va au-delà de la protection des animaux. Votre travail sensibilise le public à l’importance des crocodiles pour l’écosystème. En participant à la reproduction et à la recherche, vous aidez à maintenir l’équilibre écologique en Australie.
Chaque jour, vous faites une différence. Votre passion pour les crocodiles aide à protéger la biodiversité. Votre travail devient une mission pour protéger notre environnement.
Conditions de travail et ambiance dans le parc
« On était une petite équipe, avec des Australiens et quelques backpackers. L’ambiance était très familiale, même si parfois on bossait sous 35°C à l’ombre. Il faut aimer transpirer, et ne pas avoir peur des reptiles. J’ai vite appris que les crocodiles ne pardonnent pas une erreur de placement. »
Le parc propose parfois un hébergement sur place ou aide à trouver un logement à Broome. Hugo précise :
« Je logeais dans une auberge à Broome, et je faisais du stop ou je partageais un van avec un collègue. Le parc est assez isolé, donc il faut être un minimum organisé. »
Un job éligible au 2nd visa ?
Malheureusement, le travail au Malcolm Douglas Crocodile Park n’est pas éligible pour l’obtention du second Working Holiday Visa (417), car il ne rentre pas dans les catégories de travail agricole ou de construction exigées par le gouvernement australien.
« Je l’ai fait pour l’expérience, pas pour le visa. Mais franchement, je ne regrette pas. J’ai appris plein de choses sur la faune australienne, et c’est un job qui m’a marqué pour la vie. »
Comment Hugo a trouvé ce job dans une ferme de crocodiles en Australie ?
« J’étais à Broome quand j’ai vu une annonce affichée dans une auberge. J’ai directement postulé avec mon CV, et deux jours après, j’avais un entretien. Ils cherchent souvent des gens motivés, prêts à s’impliquer, même sans expérience préalable avec les animaux sauvages. »
Les offres sont rares, mais les postes reviennent régulièrement, surtout en haute saison touristique (de mai à octobre).
Les conseils d’Hugo pour ceux qui veulent tenter l’expérience
- Avoir une bonne condition physique : tu seras souvent dehors, sous le soleil, à porter des seaux de nourriture et à nettoyer les enclos.
- Être attentif et calme : les crocodiles sont imprévisibles, il faut toujours suivre les consignes de sécurité à la lettre.
- Postuler directement sur place : le bouche-à-oreille et la présence physique comptent beaucoup pour ce type de job.
- Ne pas être trop sensible : certains moments, comme la découpe de viande ou les soins à des animaux blessés, peuvent être éprouvants.
En résumé : une expérience hors norme dans une ferme de crocodiles.
Travailler dans une ferme de crocodiles comme Hugo, c’est bien plus qu’un job saisonnier. C’est un plongeon dans l’Australie sauvage, au cœur du Kimberley, avec ses paysages uniques et ses reptiles préhistoriques. C’est aussi une belle ligne sur un CV pour ceux qui veulent se démarquer.
« Je suis venu pour l’aventure, je suis reparti avec des souvenirs gravés à jamais. »
Quand je suis parti en Australie avec mon visa PVT (Working Holiday Visa), je savais que j’allais vivre des expériences hors du commun. Mais je n’aurais jamais imaginé travailler dans une ferme de crocodiles. Pourtant, c’est exactement ce que j’ai fait pendant trois mois, au Malcolm Douglas Crocodile Park, à Broome, dans l’ouest australien. Et cette expérience restera à jamais gravée dans ma mémoire.
Aujourd’hui, je prends le temps de faire le bilan complet de cette aventure aussi incroyable qu’intense, pour tous ceux qui se demandent à quoi peut ressembler un job aussi atypique.
Au-delà de l’aspect physique du travail, c’est surtout sur le plan mental que cette expérience m’a transformé. Vivre tous les jours au contact d’animaux aussi impressionnants t’oblige à rester calme, concentré et humble. Tu ne triches pas avec un crocodile.
J’ai appris à gérer le stress, à travailler en équipe, à prendre des responsabilités. J’ai aussi gagné en confiance en moi, en autonomie et en capacité d’adaptation. Ce sont des qualités que je n’aurais jamais développées aussi vite dans un job classique.
Et puis il y a cette adrénaline quotidienne. Même après plusieurs semaines, mon cœur battait toujours plus vite à l’approche d’un enclos. Ce frisson, cette intensité, c’est ce qui rend ce travail aussi unique.
Hugo
